Au sud-ouest de San Andreas s'étend l'archipel de Tibero, une île d'origine sud-américaine, longtemps marginalisée par les puissances régionales. Colonisée puis négligée, elle a servi tour à tour de zone franche, de comptoir commercial et de refuge pour des communautés métissées.
Sa culture, profondément marquée par les traditions sud-américaines, s'est nourrie de résistances populaires et d'un sens aigu de l'autonomie. Dans les années de crise, Tibero est devenu un carrefour discret : routes maritimes de contrebande, échanges agricoles, main-d'œuvre migrante vers San Andreas.
Derrière sa façade d'autonomie locale se cache une réalité plus sombre : Tibero est en fait une dictature dissimulée. Le pouvoir est concentré entre les mains d'une élite qui maintient l'illusion de la démocratie locale tout en contrôlant fermement tous les aspects de la société. La "police" n'est en réalité qu'une milice paramilitaire, recrutée parmi les plus fidèles du régime et utilisée pour maintenir l'ordre par la force et la terreur.
Le symbole de Tibero est le lion : fier, redoutable, mais aussi cruel et impitoyable. Cette bête majestueuse représente la force brute du régime, sa capacité à dominer et à écraser toute opposition. Les Tibéiens vivent dans la crainte de ce lion qui veille sur leur archipel, prêt à déchirer quiconque oserait défier l'ordre établi.
Aujourd'hui, il incarne à la fois un voisin fragile et une alternative redoutée : une société qui, malgré la pauvreté et l'isolement, démontre une capacité à survivre sans l'appareil hyper-centralisé de San Andreas. Pour certains habitants de l'État, Tibero est une menace diffuse – foyer d'illégalismes et de virus sociaux. Pour d'autres, il représente un miroir : une terre où les bâtisseurs n'attendent pas les ordres du centre pour reconstruire.